THEATRE |
Comédie-Française Richelieu
Lucrèce Borgia de Victor Hugo
Mise en scène Denis Podalydès
Du 22 février 2017 au 28 mai 2017
Durée : 2h10 sans entracte
Distribution
Thierry Hancisse : Gubetta
Alexandre Pavloff : Oloferno Vitellozzo (en alternance)
Elsa Lepoivre : Lucrèce Borgia
Éric Ruf : Don Alphonse d’Este
Serge Bagdassarian : Rustighello (en alternance)
Gilles David : Rustighello (en alternance)
Clément Hervieu-Léger : Jeppo Liveretto
Nâzim Boudjenah : Don Apostolo
Elliot Jenicot : Astolfo et Montefeltro (en alternance)
Benjamin Lavernhe : Oloferno Vitellozzo (en alternance)
Claire de La Rüe du Can : La Princesse Negroni
Julien Frison : Maffio Orsini
Gaël Kamilindi : Gennaro
Pour sa troisième mise en scène à la Comédie-Française, après Cyrano de
Bergerac repris cette saison, et Fantasio, le sociétaire Denis Podalydès
revient au siècle romantique avec une des pièces maîtresses de Victor Hugo,
Lucrèce Borgia, entrée au Répertoire en 1918. « […] et maintenant mêlez à
toute cette difformité morale un sentiment pur, […] le sentiment maternel ;
dans votre monstre, mettez une mère ; […] et le monstre fera pleurer »,
lit-on dans la préface. La mise en scène d’ Antoine Vitez, en 1985 à
Avignon, a nourri le désir du metteur en scène de suivre Hugo dans son
lyrisme pour « mieux descendre dans ce gouffre d’ombre qu’est Lucrèce
Borgia, tragédie ambivalente et subversive, sorte de monstre de beauté comme
d’inconvenance », pour restituer la violence poétique du drame incestueux.
La pièce réclame une ampleur du geste, du sentiment, un jeu qui accepte le
ridicule et l’exagération, et marie sans retenue le grotesque et le sublime.
« Hugo dans chaque scène s’emploie à tendre cet arc, à accentuer les
contrastes. Cette loi fondamentale du drame, c’est bien dans Shakespeare que
Hugo l’a prise. » La scène d’exposition s’ouvre sur une gondole où un groupe
d’hommes débraillés, masques grotesques sur le visage, conte l’histoire de
l’ignoble famille Borgia, rappelant comment les deux frères César et Jean se
sont entretués pour l’amour de leur sœur Lucrèce. |
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La Colline - Théâtre National
Baal de Bertolt Brecht Auteur
Christine Letailleur Metteur en scène
création Samedi 20 mai 2017 - 20h30
Stanislas Nordey incarne l’écrivain libre et maudit de Baal, pièce mythique
de Bertolt Brecht, dont Christine Letailleur exhume la première version,
dans la belle traduction d’Éloi Recoing.
Baal, première œuvre de jeunesse de Bertolt Brecht (1898-1956), est aussi
celle d’une vie. Jusqu’à la veille de sa mort en 1955, l’immense dramaturge
allemand l’a régulièrement remaniée.
Mais c’est la première version (1919) de ce texte poétique, philosophique et
poétique – dernièrement devenu mythique – que Christine Letailleur choisit
de nous faire entendre. L’errance existentielle d’un « poète lyrique » qui
n’a de cesse de vouloir jouir : l’histoire d’un jeune homme qui se consume
pour les mots, l’alcool et les plaisirs charnels. L’affaire d’un être
profondément marqué par les affres de la première guerre mondiale, dont la
violence et la sensibilité sont palpables dans la belle traduction d’Éloi
Recoing. Pour incarner cet écrivain libre et maudit, la metteure en scène d’Hinkemann
(Ernst Toller) et dernièrement des Liaisons dangereuses (Choderlos de
Laclos), fait appel à la puissance de feu de Stanislas Nordey.
Sylvie Martin-Lahmani |
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La Princesse de Clèves d’après Madame de La Fayette
mise en scène Marcel Bozonnet
Théâtre Grande salle numérotée | 1h25
ven. 5 mai 17 : 20h30
avec Marcel Bozonnet
adaptation Alain Zaepffel
lumière Joël Hourbeigt
chorégraphie Caroline Marcadé
costumes Patrice Cauchetier
production déléguée Les Comédiens voyageurs ; coproduction L’apostrophe -
Scène nationale de Cergy-Pontoise et Val d’Oise, Studio Productions, Maison
de la Culture d’Amiens / © E. Carecchio
Seul en scène, un homme en costume de cour du XVIIe siècle
raconte la passion malheureuse de la Princesse de Clèves pour le Duc de
Nemours. Cet homme, c’est Marcel Bozonnet. Le comédien et metteur en scène,
ancien administrateur de la Comédie française, est tombé amoureux de l’œuvre
de Madame de La Fayette il y a plus de vingt ans. Depuis, chaque année ou
presque, il remonte sur scène avec ce menuet raffiné où valsent les amours
platoniques, les passions secrètes, la jalousie, la vertu et la mort. |
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